Ce n’est pas un secret, chez nous on adore The Midnight (Cf. Notre top des meilleurs albums Retrowave de 2016 avec Endless Summer en première position !). Non seulement le duo Tim McEwan & Tyler Lyle est super talentueux, mais en plus ce sont des artistes ouverts, simples, qui ne sont pas les derniers à déconner sur les réseaux sociaux. Des gars adorables quoi. Mais surtout talentueux, j’insiste !
C’est le Rythme de la Nuit
Première constatation, Nocturnal est un EP plus calme et réservé que l’album Endless Summer ou l’EP Days of Thunder. Nous avons ici une collection de titres tour à tour nostalgiques, sexys, chauds, avec un travail très poussé pour donner une ambiance nocturne très forte (ce à quoi vous me répondrez “Merci Captain Obvious, c’est écrit sur la pochette”… Et bien moi, je vous rétorque “Pas de soucis, c’est gratos”.).
Nocturnal est un album tellement cohérent qu’on dirait qu’il a été composé in situ : de nuit, en voiture, dans les rues de Miami tièdes et sous la pluie. Si ce pitch vous donne envie, alors vous allez sûrement adorer la balade.
Ils m’entraînent au bout de la nuit…
Le premier titre débute par une lente introduction qui permet de bien se mettre dans l’ambiance : pluie, bruits de pas sur le bitume, ambiance urbaine… Lorsque Shadows commence vraiment, on a un son doux, chaud, moelleux même. La voix posée de Tyler nous berce et nous emmène de l’autre côté de l’océan atlantique, comme dans un rêve. C’est typiquement un morceau “Couette”. Je veux dire par là que comme une couette de lit bien épaisse, elle nous enveloppe, on s’y sent bien au chaud et on a envie d’y rester toute la vie.
Avec en plus un refrain catchy, on parle de The Midnight quand même !
Si vous avez écouté notre selec’ du mois dernier, vous connaissez déjà Crystalline. Lui aussi a une lente intro chantée qui nous laisse un petit sursis pour rester au chaud sous l’oreiller, puis un petit solo de batterie rappelant In The Air Tonight de Phil Collins se fait entendre, suivi d’un solo de saxophone qui déboîte comme on en trouve que chez The Midnight. Le morceau défile au rythme de la lumières des réverbères sur le capot de la voiture, tout en gardant une vibe très “feel good”. Un petit bijou, probablement le morceau le plus représentatif de l’album et de tout ce qu’il tente (avec brio) de faire passer en matière d’ambiance et d’atmosphère.
Collateral reste exactement dans le même mood, avec néanmoins une basse un peu plus pêchue. Le morceau est-il un hommage au film de même nom de Michael Mann ? Tout à fait possible. En tout cas, l’ambiance des deux œuvres est on ne peut plus compatible. Ce morceau purement instrumental ravira les fans de longs solis où se répondent 2 instruments avec une intensité et une émotion qui va crescendo.
Quelle profondeur dans ce saxo sulfureux et quelle passion dans cette guitare plaintive ! Un régal !
…Le Duo de Minuit !
On entame la seconde partie de l’EP avec River of Darkness, le premier morceau qui voit arriver un guest… et pas n’importe lequel ! Timecop1983 est là en personne. Qu’est ce qui peut mal se passer lorsqu’on rassemble 2 des plus grands groupes de Retrowave ?
Le morceau est un petit bijou du genre, avec une mélodie entraînante, un chant parfait, le sax qui réchauffe toujours l’atmosphère, et de nombreuses petites impros de synthés qui viennent donner un peu de variété sans jamais diluer l’efficacité et la puissance du morceau.
Avec son intro qui rappelle de loin les percussions de la BO de Terminator, Nocturnal est un long morceau de 7 minutes qui lorgne vers le Darksynth, mais en version low tempo. Le combo voix vocodée “maléfique” ainsi que les percus incessantes ne trompent pas. Mais ça serait compter sans les envolées mélodieuses et plus légères qui viennent illuminer le morceau, un peu comme la lune dans la nuit noire, sur la route…
Ouais ouais je sais, vous avez pigé, mais j’y peux rien moi si l’album a un thème et une personnalité si marquée !
Deuxième guest de l’EP, c’est le retour de Nikki Flores sur Light Years. “Retour” car la chanteuse avait déjà eu une place de choix sur l’album Endless Summer sur la célèbre chanson Jason. Cette fois-ci, le jeu reste plus calme et on a un duo mélancolique de charme entre Nikki et Tyler : deux voix claires comme le cristal, avec des duels qui montent dans les sur-aigus sans jamais perdre de leur “rondeur” et de leur douceur. Encore un superbe morceau “couette”.
Afin de finir l’album en beauté, The Midnight propose Tokyo Night Train qui est un instrumental très marqué en ambiance asiatique et nocturne, comme son nom l’indique (duh). Il s’agit d’une véritable outro qui se développe sur 5 minutes, dernière étape avant le terminus. Sans jamais secouer, c’est un morceau qui là encore amène une sensation de bien-être et de zenitude, un morceau parfait pour dire “Au Revoir” à The Midnight, ou plutôt “Bonne Nuit”. Et “A bientôt” !
Jusqu’à l’insomnie ?
Nocturnal n’est pas aussi immédiat que Endless Summer ou Days of Thunder, ça c’est sûr. Il s’agit d’un album conceptuel un peu plus dur à appréhender, mais il est certain qu’il finira par trouver sa place dans votre Playlist Retrowave. En se focalisant sur leur facette plus intimiste, The Midnight prend un risque payant et réalise un EP majeur qui ravira les amateurs de musiques plus softs, fluides et douces.
Sa cohérence et son ambiance en font un must pour les moments plus posés et calmes. Après tout, on ne peut pas faire la fête tous les soirs, et Nocturnal est l’EP rêvé pour accompagner les soirées casanières. Merci de penser aux vieux comme moi qui n’aiment pas sortir !
“C’est le Rythme de la nuit.” Je l’ai.
Cet album est pour moi une petite claque. La cohérence de l’ensemble avec le délire “virée nocturne” est parfaite. Il y a certes certains titres qui semblent un peu moins inspirés mais ils ne sont jamais mauvais.
Très bonne critique ! Il me reste plus qu’à trouver une mustang :p
Merci pour ton commentaire ! Pour la Mustang, on a la notre chez Synthspiria : https://goo.gl/2B697j 😉
[…] pour ses tubes ensoleillés, The Midnight a voulu varier les plaisirs avec Nocturnal et nous offrir une approche plus progressive, posée et douce. Un pari risqué, mais le résultat […]