Il était une fois un royaume magique qui étincelait d’amour, de joie et d’allégresse. Dans ce royaume, il y avait un château, dont les murs suintaient de plasma fluo qui changeait plusieurs fois de couleur chaque seconde, comme un arc-en-ciel sur un fidget spinner du futur. Et dans ce château habitait un petit roi, fier et fort sympathique, qui répondait au doux nom de SkelOne. Tout était beau, pur et simple dans ce monde.
Les gens passaient leur temps à s’aimer, sortir ensemble, faire des choses que les gens très gentils font habituellement entre eux. Un monde niais, sans âme mais civilisé et pur. Puis un jour, le bon roi que toute la populace aimait décida de foutre le bordel et d’apprendre à ces péquenauds comment vivre une vie à 3000 %.
Dawn moi ton corps Baby
Le gentil roi était producteur de musique depuis 8 ans. Il réalisait des cartouches sonores explosives qu’il gardait en cachette chez lui, dans sa cave. Il avait accumulé une dizaine de missiles tactiques, destinés à détruire ce monde de merde et créer une utopie musicale sans précédent, et riait d’avance de ses méfaits. Le peuple ne s’attendait pas à ce que SkelOne, leur gentil roi tout mielleux, leur préparait.
Un album d’acide pixelisé, qui allait transformer cet univers chiant à mourir en atmosphère survoltée, bien plus explosif que Michael Bay dans ton caleçon. Mercredi 10 Janvier, c’était l’heure de déglinguer tout le monde et d’envoyer Dawn, le titre de son projet mortellement addictif dans les tympans du monde entier. Les missiles s’échappèrent bruyamment du silo où ils étaient stockés, puis s’enchaînèrent à la suite dans tous les baladeurs du monde.
Les rythmes entraînants, détonants, délirants plièrent le peuple en deux, mettant à genoux tous ces gueux. Qui peut faire face et rester sourd à des sonorités proches d’un murmure d’un dieu du plaisir orgasmique ? Qui est suffisamment borné pour ne pas apprécier à sa juste valeur un chef d’oeuvre comme Dawn du bon petit roi SkelOne ?
Music Vidéo par neross77
SkelOne Direction
Ce que j’ai apprécié dans le premier album de SkelOne, c’est avant tout les mélodies travaillées, les solos de guitares bien rythmées et cette ambiance chill qui m’a interloqué. Oui oui, interloqué. C’est son premier album, je ne m’attendais pas à ce que son travail soit aussi bien fini. C’est plus satisfaisant qu’une pipe dans le train par une voisine de cabine à qui tu n’as même pas adressé la parole, c’est pour dire.
Malgré cela, j’aurais apprécié avoir un morceau ou deux un peu plus pêchu, c’est juste un avis personnel. Mais on m’a rapporté que ce petit homme travaillait sur un projet plus Darksynth, de quoi en ravir plus d’un. Pour les ressemblances, j’ai trouvé un peu de Speed Machine et Absolute Valentine en lui, un feat serait une bonne surprise pour son prochain album. Enfin, je n’attends rien de lui, il m’a surpris une fois, je sais qu’il peut le refaire, ce bougre.
Après, même si le beat est bon, j’ai trouvé certains morceaux un poil redondant. Pas moyen même après plusieurs écoutes de différencier les uns des autres. A part Milky Way et Hope, qui surpasse de loin le niveau attendu pour un premier album de Synthwave/Chiptune. Ces morceaux ont une vraie saveur, un vrai goût qui me reste encore en oreille, bien qu’il est deux heures du matin, une heure où la réflexion n’est pas optimisée pour se souvenir de choses importantes.
En conclusion, très bon album qui ne terminera pas dans une compil a 1€ le mois prochain. Je vous le conseille vivement si vous cherchez à passer un moment de douceur et d’envie dans ce monde de violence et de haine.
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