Halloween 2017 : Les sorties d’albums et EPs qu’il ne fallait pas louper !

Halloween, c’est un peu Noël pour tous les fans de Synthé : c’est l’occasion de ressortir les vieux films d’horreur des années 80 en DVD (parce que l’air de rien on n’arrive pas à faire mieux aujourd’hui), de se couper les cheveux pour se faire une splendide coupe mulet et surtout d’écouter les petits EPs horrifiques de nos artistes favoris. Cette année, ils ont été particulièrement en forme, alors histoire de ne pas remplir notre selec’ du mois d’HorrorSynth (les fans de Retrowave apprécieront), nous avons décidé de vous faire un petit article sympa des sorties spéciales Halloween 2017 !

The Pineapple Pizza Slayer de Vincenzo Salvia

Le célèbre Italien Vincenzo Salvia a deux passions dans la vie : son synthé et les pizzas. Avec The Pineapple Pizza Slayer, il mélange encore une fois les deux et nous raconte 3 petites histoires horrifiques ayant pour point commun les victimes : les hérétiques qui osent mettre de l’Ananas sur leur pizza.
Sérieux, c’est dégueu, arrêtez d’en mettre. Je suis OK avec Vincenzo. Ça craint grave.

Avec 3 morceaux, il revisite 3 ambiances classiques des films d’horreur Rétro, en gardant la touche de fun et de folie catchy qui caractérise son oeuvre. Ghost in the Oven est une virée dans un train fantôme hanté, Zombie Pizza Guy un morceau plus Punk typique de l’esprit “Le Retour des Morts Vivants” (même si le riff me rappelle de loin le thème des Gremlins) et The Pineapple Pizza Slayer a une approche “Rock” plutôt Bad Ass presque Carpenterienne.

Vraiment fun et réussi, The Pinneapple Pizza Slayer est une nouvelle offrande bien corsée de l’ami Vincenzo dont il serait criminel de se passer…
Et vous êtes prévenus, où que vous soyez, si vous choisissez l’ingrédient maudit comme garniture, il vous retrouvera… et vous tuera.

The Killer Dance Alone de ABOBO

On reste en Italie avec Abobo qui lui nous présente un tueur mélomane au sang chaud qui a le rythme dans la peau ! The Killer Dance Alone est un mélange entre Horror Synth vraiment rétro et des rythmes latins chauds et entraînants.

Dès le morceau titre The Killer Dance Alone, on a une basse bondissante irrésistible qui n’aura jamais de cesse de vous faire remuer. Plus aérien, Dance of the Undead Flamingos donne dans l’Horror Synth pure avec ses carillons, mais toujours diablement dansant. Prévu pour faire transpirer même les morts, Deadly Workout achèvera votre marathon de danse en beauté.

Si vous aimez vos soirées d’Halloween Molto Caldo, et que vos déguisements sont plus sexies que terrifiants, alors The Killer Dance Alone pourrait être la BO de cette année chez vous !

Roboror de VHS Glitch

J’ai hésité à mettre Roboror dans le top d’Halloween, je l’avoue. Bien plus qu’un petit cadeau pour les fans, il s’agit d’un nouvel album entier du célèbre VHS Glitch. C’est notre grand gourou bien aimé qui a insisté pour que je le mette, et que voulez vous, Synthspiria c’est pas une démocratie. Moi, j’aurais bien mis Roboror dans la vraie Selec’ du mois, parce que son morceau éponyme est une pure tuerie (j’adore ce son de basse synthé piqué à Irving Force).

Force est de reconnaître que l’album ne dépareille pas vraiment en cette saison : VHS Glitch nous fait une offrande très sombre, parfois assez ambiante, avec des sons très Horror Synth (orgue, carillons, pseudo-thérémine…). Que les fans se rassurent quand même, les mélodies et les compos complexes à tiroir caractéristiques de l’auteur sont toujours bien présentes.
Roboror a une très forte personnalité, très travaillée, et ça “j’achète” comme dirait l’autre.
Tellement d’ailleurs que cet album est devenu l’un de mes favoris de VHS Glitch dès les premières écoutes.

Roboror est le morceau de bravoure de l’album, j’insiste là dessus : une vraie tuerie !
Spilled Blood est aussi un highlight, imaginez le Roller Mobster de Carpenter Brut en version train fantôme (la ressemblance de la ligne de synthé est frappante !).
Enfin, Unleashed in the Dark et Tunel font dans le DarkSynth mid-tempo heavy avec un fort accent Horrifique, ce qui rajoute un peu de piquant aux compos.

The Beast from Beneath de Emmett Brown

Un peu plus moderne et énervé dans son approche, Emmett Brown nous sort un EP d’Halloween vraiment inspiré ! Faut dire, le cinéma d’horreur c’est carrément dans l’ADN de l’Americain…
Cette année, sous les palmiers de Miami, point de Testarossa : juste un défilé de monstres et de démons !

Après Samhain, le morceau d’intro à l’orgue qui donne la chair de poule, Emmett Brown lâche The Beast From Beneath sur nous autre, pauvres mortels ! Accompagné d’un narrateur typique du cinéma horrifique au rire tonitruant, le morceau balance les tripes sur les murs à la manière d’un certain Gost.
Plus insidieux, A Dark Visage ramène des solis de guitare sur un beat industriel martelé maison.
Glimmers est un interlude ambiant permettant de reprendre son souffle avant Phantom of the Arcade. Plus groovy, carrément Miami dans l’esprit, c’est vraiment un tour de force de réussir ce mélange Synthé Horrifique / Retrowave Coucher de Soleil.
L’EP se conclu sur un Synchronized Death qui ravira les plus metalleux d’entre nous. Non seulement on a un synthé qui tabasse, mais on a aussi des guitares qui coupent comme des rasoirs et un chant hardcore rappelant de bon vieux groupes de Hardcore Industriel (style Mnemic ou Sybreed). Une excellente surprise.

Plus qu’une simple sortie saisonnière, Emmett Brown nous donne un EP cohérent, varié, bourré moments forts et mémorables. J’aimais déjà beaucoup l’Américain, mais là, je suis carrément hypé pour son prochain album !

Halloween Theme par John Carpenter

Je vous l’accorde, ça c’est facile… MAIS ne me jetez pas des cailloux, il s’agit d’une nouvelle version revue et corrigée par Trent Reznor (Nine Inch Nails) et Atticus Ross. Alors oui, ça mérite une écoute quand même !
Loin de bouleverser le morceau original, le duo rajoute néanmoins ce qu’il faut de détails et de petits sons pour s’approprier le thème iconique du maître des ténèbres, toujours aussi intemporel.

Anthlogy : Movie Themes 1974-1998 par John Carpenter

Et pendant qu’on parle de John Carpenter, n’oubliez pas son nouvel album “Anthology” sorti le 20 Octobre qui est un best-of de ses meilleurs thèmes de film, ré-enregistrés et ré-orchestré par lui même et son fils Cody Carpenter. Plutôt cool comme relation père fils moi je trouve.

Tones of Terror: Volume 1 par Hexenkraft

Tant que nous sommes dans le cinéma, Hexenkraft nous offre un petit EP de covers, d’arrangements et de compos inspirés de thèmes de films d’horreur vraiment sympa.

On retrouve Carpenter avec pas moins de trois remixs (Halloween, Prince of Darkness et The Thing), Romero avec Dawn of the Dead, O’Bannon avec Return of the Living Dead et Near Dark de Kathryn Bigelow. De quoi continuer le trip nostalgique et se remémorer les meilleurs passages de ces films… Perso, quand j’étais gamin, j’étais fou amoureux de la punkette aux cheveux rouges qui fait un strip tease dans le cimetière au début du Retour des Morts-Vivants. Je crois que ça m’a marqué à vie… Encore aujourd’hui je fais une fixette sur les cheveux rouges…
Et les boobs.

Les morceaux sont toujours extrêmement fidèles aux œuvres originales et sont immédiatement reconnaissables. Un must pour les plus cinéphiles d’entre vous, d’autant plus que c’est en Pay What You Want !

Beyond de Neon Black

D’habitude plus à l’aise avec une DarkSynth pas très Dark mais sexy tendance Brazzers, l’Américain Neon Black s’essaie à des compositions plus horrifiques avec ce sympathique Beyond. Le résultat ? Et bien… La BO d’un film d’Horreur interdit aux moins de 18 ans. Genre “La Sorcière s’en met plein le chaudron”.

Resurrection et The Hollows sont les deux morceaux qui assurent le quota minimum de frissons.
Sur Beyond en revanche, le vernis horrifique craque un peu pour laisser apparaître ces compos lascives si chères à l’artiste.
De même sur le très heavy They Mostly Come At Night… Mostly qui est un super mid-tempo lancinant qui serpente sur un peu plus de 8 minutes !

Bah, c’est pas très grave : l’horreur c’est super, mais les boobs aussi c’est top. Et puis les deux vont bien ensemble en général.

Sleeper Street de Mega Drive

Après un Seas of Infinity vraiment puissant, Mega Drive nous offre pour Halloween ce qu’il appelle lui-même sur Facebook “une petite friandise”. Cool. Moi j’appelle ça un maxi-paquet familial de snickers.

Sleeper Street est un véritable album composé de 9 morceaux remplis de clins d’oeil aux films d’horreur américains rétros. Par exemple, “While my Chainsaw Gently Bleeps” est distortion crado, noire et sanglante de “While my Guitar Gently Weeps” des Beatles, entrecoupé des sons de grésillements/Appareil photo du film Texas Chainsaw Massacre.

Nous n’allons pas en faire une chronique complète ici, ça serait trop long, mais parmi les highlights de l’album on trouve aussi Survival Skills avec sa guitare lead bien torturée et un Last Stand archi bruitiste mais très stylé.

Même s’il n’avait plus grand chose à prouver, Mega Drive montre avec Sleeper Street qu’il est aussi à l’aise avec de pistes plus ambiantes et atmosphériques.
Maintenant, reste plus qu’à lui confier un film sur lequel il pourra poser sa musique messieurs les producteurs !

Killer Campout de Protector 101

De son côté, Protector 101 est lui un habitué des bande-originales de films, séries, jeux vidéo, etc… C’est maintenant un vétéran de la scène, et même s’il se concentre de plus en plus sur des projets de BO, sa musique n’en reste pas moins extraordinaire.

Pour Halloween, il nous sort Killer Campout, la BO d’un vrai film d’horreur inspiré des slashers des années 80s.
C’est l’histoire d’un cinglé cannibale qui découpe des campeurs à la hache : classique, mais efficace… surtout avec une BO de cette trempe.

Comme vous pouvez l’imaginer, une telle BO n’est pas terrible pour faire danser les sorcières à votre soirée d’Halloween, mais si votre délire c’est plus de rester seul dans le noir et d’écouter des morceaux bien flippants… Alors Killer Campout va vous faire voyager là où vous n’auriez probablement jamais voulu aller.

Et bien sûr, n’oubliez pas…Memories of Giallo.

Et oui, c’est tout nouveau, mais il y a quelques jours Synthspiria est devenu un “label” avec la sortie de sa première compilation remplie de morceaux exclusifs sur le thème du Giallo, les films italiens mêlant thriller, horreur et érotisme des années 70 et 80.

A retrouver sur notre Bandcamp ! Il y en a même qui ont trouvé le temps de nous faire un morceau en plus de leur album d’Halloween ! Des acharnés psychopathes, on vous le dit ! Ne manquez pas ça !