Carbon Killer officie en Live avec Midnight Mass
Cela fait bien des lunes que la Team Synthspiria s’est convertie au Culte du Soleil Noir, dès le premier clip de Bolt, nous étions déjà charmés par son sinistre éclat.
Et pour la toute première tournée de Carbon Killer, nous étions présents. C’était le 2 Décembre 2017, il y a presque un an, et nous attendions que notre Gourou au visage de Carbone monte sur les planches de la Scène Michelet à Nantes. C’était sa deuxième fois en live, et même si tout était déjà très carré on sentait parfois le stress poindre sous le masque : compréhensible.
6 Mois après, le 16 Juin, CK revient en configuration live. Immanquable pour la team, nous étions presque tous là pour les soutenir… Mais ils n’avaient déjà plus besoin de nos encouragements : le Culte était déjà devenu un phénomène live…
Ce qui n’a pas empêché notre joyeux Kuja de slammer toute la soirée sur leur setlist originale qui pioche aussi bien dans le premier EP, le premier albums… et quelques exclus !
Quelques semaines plus tard, ce n’est plus en salle mais en plein air que Carbon Killer allait donner une grand messe devant de très nombreux fidèles et mettre le feu au Festival Jalles House Rock 2018.
C’est ce concert que le groupe a tenu à enregistrer et nous donne en offrande aujourd’hui avec Midnight Mass.
Jugez par vous-même :
Impressionnant !
Profession de foi
La première choses qui saute aux oreilles : c’est la qualité d’enregistrement (je ne suis pas un expert dans le domaine, mais le live sonne archi propre et très pro) et le coup de boost que donne le “live crew” aux compos des tueurs masqués.
La guitare qui se détache plus clairement que sur la version d’album sur The Runaway Pt. 1 en est un bon exemple, mais sur l’ensemble de l’album on peut mieux apprécier le rôle de chaque instrument.
La batterie est plus organique et libre, les solis de synthé qui plus pêchus…
Et le public semble apprécier ! CK a fait le choix de ne pas trop le mettre trop en avant dans le mix pour laisser la musique au premier plan, mais on l’entends siffler, taper dans les mains et hurler entre les chansons et dans les accalmies ! Ça fait toujours son petit effet… D’autant plus quand on peut supposer que la plupart ne connaissaient pas CK avant qu’ils montent sur scène et se sont retrouvés à pogotter avant la fin de la soirée !
Un pari couillu, mais remporté haut la main par le trio masqué !
Communion
Au niveau de la Setlist, Carbon Killer nous donne quasi l’intégralité de son répertoire. Le live s’ouvre avec Carbon Inc, Pt. 1 de l’album éponyme, puis enchaîne sur Engine: ON, une exclu qui fait parfaitement son taff pour chauffer la salle (je suis sûr que CK pourrait causer des combustions spontanées dans le public s’il poussait le volume de sa gratte un peu plus fort lors du solo ! Quelle CLAQUE !).
Le trio enchaîne les morceaux sans laisser de temps mort et c’est au tour de The Runaway, Pt.1 où l’arrivée des vocaux d’Aya fait toujours son petit effet, comme sur l’album, mais avec une gratte plus musclée comme dit plus haut…
Une remarque tout aussi valide pour The Runaway, Pt. 2 qui suit juste après.
Première nouveauté : Lavender Brut. Petit clin d’œil au deuxième Charpentier le plus célèbre de la Synthwave (oui, ne m’en voulez pas les fanzouzes de CB, mais John Carpenter reste plus connu !), il s’agit d’un morceau assez court avec des sonorités chiptunes aux claviers : une curiosité fort sympathique qui permet d’introduire une autre exclu : Abyss avec Elay Arson en invité.
Avec un autre gratteux en featuring, vous imaginez bien que le résultat envoie grave le pâté ! L’ambiance devient un poil plus Heavy le temps d’un morceau (pas autant que sur Fifth World Gate, la première collaboration entre Elay Arson et Carbon Killer sur l’album Spirit | Death), mais le Trio Masqué a prévu le coup et laisse au public le temps de se reprendre avec Under The Skin, du tout premier EP. Vous connaissez sûrement le morceau par cœur, mais cette version Live plus Rock est une parfaite occasion de le redécouvrir. Pour moi l’un des highlights du set…
Mais j’ai jamais caché mon crush auditif pour la voix d’Aya. Alors que je suis pas trop chanteuse pourtant… Pour le coup maintenant, j’aimerais bien avoir une version Live avec Aya présente aussi ! Peut être pour une prochaine tournée ?
Bénediction
On repart dans le plus sombre avec Dark Side Of The Road, un morceau qui veut dire beaucoup pour nous puisqu’il s’agit de l’exclu tricotée avec amour pour notre compilation inspirée d’Akira 30 Years Later. Merci les gars, pouvoir l’entendre en live c’est un super cadeau pour nous et on est encore plus heureux et fiers de notre collaboration !
Encore une exclu, peut être du prochain album ? Ça ne serait pas moi qui vais m’en plaindre ! Surtout quand c’est de cette qualité : Chasing The Sun est un morceau dansant plus léger qui fait la part belle aux claviers. La tonalité enjouée contraste fortement avec le plombant Dark Side Of The Road et nous montre une nouvelle facette du Culte… On veut en découvrir plus… et bientôt j’espère !
Bientôt la fin du concert et il est temps de sortir l’artillerie lourde ! C’est le Hit en puissance Bolt qui ouvre le quatuor de fin. Une seule mission : laisser le public la face dans la boue en les assommant sous des couches de Grooves comme on n’en voit nulle part ailleurs dans le DarkSynth ! Et The Last Stand en follow-up a beau être plus atmosphérique, ce n’est pas ses montées plus intenses qui va permettre à la foule de souffler.
Dès les premières percussions, les plus cinéphiles du Festival auront reconnu le thème de Terminator. Difficile de faire plus classe en Outro non ? Sauf que non : plus qu’un simple clin d’oeil, la cover envoie grave le pâté et chauffe le public à blanc…
Alors autant sauter sur l’occasion et lui offrir une dernière sucrerie, un truc qu’il connaît déjà et qu’il pourra reprendre en choeur… Et là CK nous offre une reprise du cultissime Nightcall de Kavinsky en version plus musclée et épique, mais tout aussi pleine de nostalgie.
De quoi donner une dernière opportunité aux nouveaux convertis au Culte du Soleil Noir de se lâcher avant de rentrer chez eux.
Demain, ils prêcheront la Bonne Parole autour d’eux, comme nous en ce moment même. En tout cas espérons le : le Soleil Noir doit continuer de briller.
Le Crédo
Midnight Mass est un véritable tour de force, mais aussi une démonstration de courage et de détermination.
Un peu comme la photo au finish d’une course, c’est la preuve indiscutable du chemin parcouru par le groupe en 2018, une année véritablement charnière pour eux : premier album, premiers concerts, première signature (chez Lazerdiscs Records)… Il s’est passé tellement de choses qu’ils doivent probablement avoir la tête qui tourne lorsqu’ils regardent derrière eux.
Néanmoins, c’est aussi un album qui se tourne vers le futur avec l’extrêmement enthousiasmant Chasing The Sun. Le Soleil Noir cache encore beaucoup de mystères et nous réserve encore de nombreuses surprises…
Et s’il continue sur sa lancée, il pourrait bien devenir très rapidement éblouissant.